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J’ai grandi dans une famille d’ouvriers
J’ai grandi dans une famille d’ouvriers pas communiste mais avec des valeurs de gauche. Mon père était à la CGT.
J’ai commencé à travailler en 1965 dans un milieu communiste, avec des anciens résistants, déportés. Cela m’a fait beaucoup réfléchir. Je me retrouvais dans ce monde et ses valeurs.
J’ai adhéré tardivement (en 1985 en arrivant à Beauvais) tout en votant communiste depuis l’âge de 21 ans.
J’ai distribué des tracts pour les élections nationales et européennes dans ma commune et aux alentours.
Mais c’est à partir de 2015 que je me suis investie avec « les femmes communistes en solidarité avec les migrantes ». Nous informions par tracts pour collecter des vêtements et des produits de toilette pour les femmes et leurs enfants de la jungle à Calais. Cela à l’initiative de Claire.
En juin 2016 avec trois autres camarades, nous sommes allées à Norrent-Fontes porter ce dont nous avons collecté, puis à l’école des dunes dans la jungle de Calais gérée par Lyly et Zimako. C’est là que j’ai vu une fillette perturbée à l’enfance volée. Sa petite sœur riait aux éclats avec son père. Il y avait aussi un petit jardin signe d’espoir et de liberté.
Nous avons rendu visite au camp de Norrent-Fontes à des femmes de différentes nationalités. Elles nous ont reçues dans une chambre de 20 mètres carrés où elles y dormaient à 32.
Nous avons réalisé, toujours à l’initiative de Claire, une exposition sur les migrations de 1800 à nos jours. Elle a été exposée à la fête de l’Huma, à la fête de la paix, à la brocante de la Neuville en Hez, au centre Georges Brassens Creil , à Monchy Saint Eloi, à Mouy, au repas des vétérans, à la fête des possibles à Saint Leu D’Esserent, à Malakoff.
Malheurement certaines communes ont répondu par la négative. Le comité national n’a jamais répondu à notre proposition de l’exposer au siège du P.C.F.
En juin 2018 l’auberge des migrants a organisé une marche solidaire de la Roya à Calais puis l’Angleterre. Nous les avons accueillis à leur passage à Creil et partagé le soir un repas collectif à Erquery. C’était émouvant.
En septembre 2018 avec Claire et Christine, participation au collectif national migration à Paris pour la rédaction d’un manifeste « pour une France hospitalière et fraternelle, une Europe solidaire »
Durant plusieurs années nous avons collecté des vêtements chauds des chaussures, des couvertures, des produits de toilettes, de la nourriture, du matériel pour bébé.
Encore aujourd’hui des femmes, des enfants, des hommes meurent en mer, et dans les déserts, des mineurs isolés sont livrés à eux-mêmes. Des camps sont démontés régulièrement par les forces de l’ordre.
L’immigration n’est pas un problème, pourtant, c’est un sujet qui fait peur. Certains camarades osent dire que les migrants ne sont pas nos frères, c’est insupportable.
Ce n’est pas parce que le coronavirus est là que les migrants sont invisibles.
L’Etre humain a toujours migré et migrera toujours.
Le migrant est l’avenir du Monde et la paix sera aux sociétés qui s’ouvriront (Bertrand Badier)
Danièle Jovet
Dernière modification le : 29/08/2020 @ 10:42
Catégorie : 100 ans du PCF
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